Pour moi ce serait :
1 - The Zombies - Odessey and Oracle. J'ai 20 ans, pas encore le permis, et je prends religieusement deux bus toutes les deux semaines, d'Auriol à Marseille, pour aller à la médiathèque de l'Alcazar et son immense rayon CD. J'ai un petit rituel, je fais tous les bacs un par un dans l'ordre alphabétique pour être sûr de ne rien rater et je tombe un jour par hasard sur cet album d'un groupe dont je n'ai jamais entendu parler, et dont je trouve la pochette colorée très cool. Première écoute sur le petit poste CD de ma chambre : ah ouais, pas mal du tout ça, deuxième écoute sur la chaîne hifi de mes parents : 🤯. Cet album représente pour moi le Saint Graal, la quintessence, les Tables de la Loi de la pop-music et je ne m'en suis d'ailleurs jamais remis. Je suis incapable de l'écouter à la légère pour ainsi dire, il m'a tellement traumatisé qu'il faut que je puisse l'écouter dans des conditions optimales sinon ça n'est pas possible. J'ai une espèce de respect quasi-mystique pour cet album, et peut-être besoin d'un psy aussi 🤭
2 - Nirvana - In Utero. Pas grand-chose à dire si ce n'est qu'on a l'impression que le groupe joue devant soi quand on l'écoute, pas comme sur Nevermind que j'aime beaucoup aussi mais que je trouve un peu trop produit en comparaison. C'est habité, dépouillé, formidablement bien écrit et Nirvana a su dire à tous les jeunes un peu à côté de leurs pompes qu'ils n'étaient pas tous seuls.
3 - The Clash - London Calling. J'ai été biberonné aux Clash, que j'ai toujours entendus chez moi grâce à mon père qui est un énorme fan. Outre le côté forcément nostalgique ça reste un album incroyable qui n'hésite pas à explorer des territoires très différents et démontre que les Clash étaient capables de faire sonner à peu près n'importe quoi.